Je ressens de l’humilité à me laisser traverser par le chaos, le sentir m’envahir, les jambes qui tremblent, le ventre qui se déchire, le mouvement doit se faire.
J’essaie ne pas laisser mes pensées m’emmener et me laisser croire que je ne suis pas assez, pas à la hauteur, trop…., que cette émotion est horrible ou destructrice.
Elle est juste là.
De ne pas la prêter au chaos apparent de l’extérieur non plus. Encore une belle illusion de l’ego.
Puis-je sentir cette présence qui m’accompagne lorsque la vie me permet de glisser dans mes ombres?
Puis-je la sentir comme une douce chaleur qui observe et qui se réjouit presque de mettre la lumière là où je cherche à cacher, à dissimuler, à fuir ou à nier? Là où mes jeux de manipulation cherche à protéger une enfant blessée?
Car en réalité ça ne marche pas. Cela m’enferme juste dans de vieux schémas confortables qui m’empêchent de me dévoiler.
Puis-je me laisser aussi traverser par ma lumière, comme je me laisse traverser par mon ombre?
Je me demande parfois ce qui est le plus difficile et peut-être que « l’heure la plus sombre est celle juste avant l’aube »?
Force et douceur à moi et à toi en cette période qui remue
Christel